1. C’est quoi Jellysmack ?
“On s’occupe de faire décoller les pages des créateurs.”
Fondée en 2016, Jellysmack aide les créateurs de contenus vidéos à faire grandir leur communauté de fans et à maximiser leurs revenus sur les différentes plateformes sociales.
A l’origine, Jellysmack, c’est 5 chaînes thématiques en propre dont les célèbres Beauty Studio et Oh my Goal.
Et dès le début, tout ce qui est produit est non seulement analysé et mesuré, mais le processus même d’édition/création vidéo est centré sur la data : courbes de rétention, commentaires & interactions, etc. sont décortiqués afin de faire surperformer chaque production.
Pour cela, les équipes s’appuient sur de nombreux insights data et sur de nombreux modèles de machine learning, développés en interne.
2. Le Creator Program
”Nous connaissons bien les tenants et aboutissants de l’activité d’un créateur”
Fort de ces méthodes et de sa dernière levée de fond – qui lui confère allègrement le statut de licorne – Jellysmack conçoit alors le Creator Program.
Le Creator Program est une offre de services à destination des Youtubeurs les plus influents, qui leur permet, sans effort, de multiplier leur reach, leur audience et donc leurs revenus.
La promesse est simple : Go Bigger.
Le concept-phare se résume en une phrase : faire bénéficier les créateurs des outils et techniques développés en interne, pour adapter leur contenu Youtube aux autres réseaux (Instagram, Facebook, Snapchat, Tiktok…).
C’est plus de 800 monteurs vidéos, content strategists et autres editing supervisors qui s’en occupent, assistés à chaque étape, par des outils I.A. propriétaires.
3. JellyFi, fintech dans la licorne
“Nous libérons les créateurs de leurs contraintes financières ”
Timothée est arrivé chez Jellysmack en mai 2021, l’équipe Produit n’était alors que de 6 personnes – contre près de 25 à présent.
Ses premiers challenges ont été de :
- Recruter massivement et structurer l’équipe
- Evangéliser aux pratiques et à la culture produit
- Promouvoir la culture de l’impact
En parallèle, un nouveau projet lui est confié : créer JellyFi, une véritable fintech dont l’objectif est de financer les créateurs.
Grâce à ses modèles d’I.A., Jellysmack analyse le catalogue vidéo d’un Youtubeur et est capable de prédire avec précision le revenu futur de sa chaîne.
En échange des droits d’exploitation sur une certaine période, JellyFi propose le versement d’un capital financier, qui peut représenter jusqu’à 90% du potentiel estimé à 5 dans de la chaîne.
Les créateurs disposent donc d’une surface financière leur permettant de faire grandir sereinement leur marque et Jellysmack optimise chaque vidéo pour en tirer le maximum d’audience et donc de revenus.
4. Organisation Produit
“On veut une tech impliquée dans le business, et inversement”.
Chez Jellysmack, l’organisation Produit est composée de 11 tribes – dont JellyFi, gérée par Timothée, qui comporte 5 squads.
Chaque tribe est pilotée par un lead Product & Tech.
Certaines traitent de sujets techniques, d’autres sont liés aux Opérations / Métiers, dans les 2 cas, les tribes sont focalisées et pilotées par des enjeux business.
Timothée valorise une approche mixte top-down & bottom-up : la direction amène une vision stratégique et une North Star Metric, puis définit les OKRs de Tribe avec les différents Leads.
Mais ce sont les squads qui composent les dites Tribes, qui vont définir les KPIs (& OKRs) les plus impactants et travailler à les atteindre avec un contrôle quasi total sur leur roadmap.
Le défi a été de faire cohabiter une vision de Squads “Produit”, où chaque développeur travaille à l’accomplissement d’objectifs “business”, avec une organisation Tech “Domain-Driven”.
Les Domaines n’ont donc pas de backlog “en propre” : il est en réalité constitué des différents éléments de backlogs des Squads de la Tribe, et chaque développeur doit être en capacité d’intervenir sur n’importe quel Domaine.
5. La culture de l’impact
“Je voulais qu’on arrête de faire des boutons qui ne sont pas cliqués”.
Afin de s’assurer que chaque initiative sert bien le business. Timothée incite ses équipes à utiliser le frameworks des Five Ws, à définir des facteurs clés de succès et des KPIs de contrôle.
Dans le cas d’un nouveau produit ou d’une nouvelle feature structurante, il faut sortir et tester un POC au plus vite avant d’engager quelconques ressources.
Ce qui est important, c’est de tester rapidement la proposition de valeur d’un POC, puis d’itérer (MVP, V1, V2, etc…) et de surtout veiller à ce que les résultats obtenus impactent au maximum les OKRs définis – et donc servent le business au mieux.
Ce que recherche Timothée chez un PM, c’est la capacité à faire simple, à aller à l’essentiel et à penser logique et impact.
Chez Jellysmack, les Squads sont responsabilisées, et très autonomes.
Elles ne fonctionnent d’ailleurs pas nécessairement en “sprints 2 semaines” : chez JellyFi par exemple, la plupart des produits sont toujours en phase de “build”, et une approche Kanban qui permet de livrer des “incrément fonctionnels” y est privilégiée.