1. Omie & Cie, c’est quoi ?
“On travaille avec des agriculteurs qui vont au-delà de la culture bio, qui ont un impact sur la biodiversité par exemple.”
Et si vous trouviez votre futur job en écoutant un podcast ?
C’est le cas de Tanguy, en 2021, lorsqu’il écoute l’interview de Coline Burland dans le podcast Génération Do It Yourself.
Elle raconte qu’Omie a été créée sur le postulat suivant : 30% de ce qu’on génère comme impact carbone est lié à notre alimentation. Et 75% de cet impact carbone est lié à la manière dont on produit, pas forcément à ce qu’on mange.
Omie souhaite donc fabriquer des produits alimentaires de qualité, à des prix accessibles, qui rémunèrent justement les producteurs et fabricants.
Séduit par cette ambition, Tanguy postule, pour la première fois de sa carrière de manière spontanée, et est recruté en tant que First PM.
Aujourd’hui, Omie c’est 250 produits vendus en BtoC via un site web et une app mobile.
2. Un business d’habitude
“Aujourd’hui, on a une rétention qui est dingue car on a des supers bons produits alimentaires.”
A son arrivée, Tanguy récupère le seul produit de l’entreprise : une application mobile faite en react native.
Il reprend le code et en fait un site web, car sur un business d’habitude comme celui des courses, il faut faire de l’acquisition.
Or le téléchargement d’une application mobile est un frein à l’acquisition rapide de nouveaux utilisateurs. Les coûts d’acquisition sur le web sont beaucoup moins élevés.
Un an après, l’équipe commence à réamorcer un mouvement de bascule des utilisateurs vers de l’app mobile, pour travailler cette fois-ci la problématique de rétention.
Omie vend des produits que les gens partagent, donc s’ils sont bons, ils en parlent !
Quel meilleur outil de promotion que des gens qui se disent : “je mange un bon produit qui a un vrai impact environnemental” ?
3. Engagement collectif
“Une fois que l’on a accepté que choisir c’était renoncer, on peut implémenter des OKRs !”
La 1ère chose que Tanguy a faite en arrivant, c’est de mettre en place des OKR. Cela s’est d’abord fait en mode top-down avec objectifs annuels et des objectifs par quarter.
Désormais, tout le monde participe à leur élaboration et est engagé dans la méthodologie.
Chaque Business Unit définit ses Key Results. Les collaborateurs sont ensuite invités à se positionner sur des “pizza team” en charge d’atteindre ces KR.
Des équipes pluridisciplinaires se forment alors (logistique, data, marketing, tech, produit, …). Chaque personne doit veiller à ce que le KR auquel elle est rattachée soit adressé dans sa BU.
Cette méthode nécessite que tous les salariés comprennent les enjeux économiques et stratégiques de l’entreprise.
4. Discovery commune
“Il y a des ponts à faire entre produit physique et produit digital, les deux doivent générer un effet Wahou.”
Pour Tanguy, avant de parler discovery, il faut fixer le sujet du delivery et en faire une mécanique bien huilée.
Dès le début, Tanguy a donc surinvesti le sujet afin de s’assurer de mettre en place des pratiques fluides avec la tech.
Progressivement, Tanguy a pu se détacher petit à petit de ces tâches opérationnelles. D’ailleurs, lui et son premier Product Manager, Martin, n’accordent plus que 30% de leur temps au suivi des développements.
Désormais, place à la discovery : toutes les équipes doivent s’y mettre !
Tanguy travaille d’ailleurs sur un framework commun utilisable à la fois par quelqu’un de l’offre qui veut des retours utilisateurs sur une nouvelle sauce tomate ou par un Product Manager qui veut améliorer une feature de l’app.
5. Impact commun
“Il est possible de faire des produits qui ont une viabilité économique et qui font du bien à la société.”
Omie est une société qui a été créée pour avoir un impact sociétal mais qui ne met pas pour autant de côté son statut même d’entreprise, qui se doit d’être rentable et de générer du business.
Pour Tanguy, ce qui est important, ce n’est pas tant de travailler sur des problèmes utilisateurs mais sur des problèmes de société. Chaque produit que l’on conçoit a un impact sur la société.
Et si l’on veut que cet impact soit réel, durable et adopté, il faut que le produit ou la feature en question soit viable économiquement.
Et puis, il y a le côté éthique, ce n’est pas parce la technologie permet de faire quelque chose qu’il faut nécessairement l’implémenter.
C’est au Product Manager d’être le garde-fou d’éventuelles dérives.